On définit le café de spécialité en premier lieu grâce à la qualité dont il est garant. Pour être catégorisé comme tel, un café doit obtenir une note de 80/100 sur la base de critères gustatifs spécifiques. Des Q graders (ou testeurs) certifiés par la Specialty Coffee Association (SCA) attribuent leurs notes en jugeant les aspects suivants : arômes, saveurs, longueur en bouche, acidité, corps, uniformité, équilibre, pureté de la tasse, sucrosité et l’impression globale laissée par la boisson. En plus de cette note supérieure ou égale à 80, les cafés verts ne doivent pas présenter plus de 5 défauts ( parmi lesquels la présence trop importante de tâches jaunes ou brunes à la surface du grain, une brisure, une fève immature…) sur un échantillon de 350 grammes. Au-delà de la qualité du produit, la filière café de spécialité est une chaîne vertueuse de par son engagement à acheter aux producteur leur récoltes à des prix leurs permettant de vivre plus décemment de leur travail.
On parle ici de deux variétés dont les origines et les besoins sont différents. Le caféier produisant l’arabica est originaire du Yémen, contrairement à ce que son appellation laisse à penser) et a besoin d’altitude, d’ombre et de températures moyennes pour produire les cerises de café. Le robusta quant à lui provient d’Afrique occidentale et nécessite un très faible altitude, un fort ensoleillement et des températures chaudes. Sur le plan gustatif, l’arabica est plus doux, moins corsé et d’une plus grande finesse aromatique en bouche quand le robusta est plus puissant, corsé et amer bien qu’il ait moins d’arômes. A l’œil nu, on distingue l’arabica du robusta à la taille plus importante de leurs grains et leur sillon central en forme de S très caractéristique.
La bonne conservation de votre café tient à la préservation de sa fraîcheur et de son goût, que celui-ci soit déjà moulu ou encore en grain. Bien qu’il ne soit pas périssable, le café a cependant une date limite d’utilisation optimale : dès 2 mois après la date de torréfaction, votre café en grain commencera à s’oxyder. Votre boisson ne sera pas mauvaise, elle aura seulement moins de saveurs. C’est l’oxydation des grains qui cause la perte d’arômes de ces derniers. De ce fait, un café, s’il est conservé déjà moulu s’oxydera plus vite qu’un café en grains. La méthode de conservation est à votre libre choix : en sachets scellés refermables ou en boîtes hermétiques. L’objectif étant de préserver le café de l’air, la lumière, l’humidité et des variations de températures trop importantes. Entre 18 et 22°C, votre café restera savoureux plus longtemps. Il est cependant déconseillé de le conserver au frigo pour des raisons d’humidités et d’absorption des odeurs du frigidaire.
Le café comporte de nombreux bienfaits reconnus :
Plusieurs méthodes existent pour retirer la caféine de la seconde boisson la plus consommée dans le monde. Il est bon de noter que le processus commence avant même la torréfaction car les saveurs des grains apparaissent lors de cette étape. La décaféination peut être réalisée grâce à des solvants qui sont ajoutés dans un bain d’eau chaude ayant préalablement permis aux pores des grains verts de s’ouvrir. Les solvants captent la caféine avant d’être retirés des grains grâce à un lavage de ces derniers à l’eau claire. Ils sont ensuite séchés et prêts pour la torréfaction. Une technique, inventée dans les années 1930 puis déposée sous le nom de Swiss Water Process. Cette technique repose sur le fait de plonger les grains dans une eau très chaude pour en extraire la caféine et tous les composants aromatiques désirables. L’eau saturée de ces éléments est ensuite filtrée pour ne récupérer que la caféine et les grains sortant de l’eau sont jetés. De nouveaux grains sont ensuite plongés dans l’eau “chargée” des éléments solubles, permettant à l’eau de récupérer la caféine en laissant les arômes dans les grains puisque l’eau en est déjà saturée. Les grains sont retirés du bain, l’eau est à nouveau filtrée et réutilisée pour récupérer la caféine d’une nouvelle quantité de grains verts. Cependant, la décaféination est aujourd’hui plus généralement réalisée grâce à du CO2 porté à 31°C et à une pression de 200 bars. Ce CO2 passe alors dans un contenant où baignent les grains verts. Le CO2 capte la caféine et est ensuite dirigé vers un autre contenant. Plusieurs passages sont nécessaires pour que toute la caféine soit extraite. Les grains décaféinés sont ensuite séchés et passent à l’étape de la torréfaction.